C'est la fin

Bon, maintenant il va falloir songer à rentrer. Pendant que c'est encore chaud, je vais essayer de faire un bilan de notre voyage.
Nous sommes à Saigon pour 3 jours. J'avertis : je n'ai pas fait de photos. Autant faire des photos de Paris et notamment des grands hôtels (sans les motos). Je vous mets un lien de photos de Saigon si cela vous intéresse : ICI
Autant vous le dire, Saigon ne nous a pas plu. Tout est cher, le double ou le triple. On n'a pas de petits restos de rue comme on aime, genre Hanoi. Bref, nous sommes contents de partir demain et on se demande ce qu'on va faire aujourd'hui.
Mais je reviens sur le voyage de façon chronologique.
La Malaisie en janvier : Kuala Lumpur, Malacca et Penang. c'est bien mais c'est de la visite de villes. Pas question d'aller sur les plages et les îles de l'est car il pleut sans arrêt à cette époque. Peut-être qu'on ira un jour en avril.
Les Philippines ensuite. Là on s'est régalés, notamment à Port Barton qu'on arrivait plus à quitter. C'est idéal pour se poser et passer l'hiver.
La Thaïlande fin mars. On ne sait plus où aller pour éviter le tourisme bas de gamme. On a trouvé un coin, Bang Saphan, sur les conseils de gens rencontrés à Penang. C'est bien comme ils nous avaient dits. 20 km de plage quasi déserte. Un bungalow très bien équipé. Le prolongement de Port Barton, en moins bien quand même.
Enfin le Vietnam. Depuis le temps qu'on recule, on est arrivés sur la pointe des pieds. Qu'a-t-on pu entendre ? Les Vietnamiens ne sont pas sympa, ils n'en veulent qu'à notre fric, on se fait arnaquer sans arrêt. Et bien nous, en un mois, nous n'avons rencontré que des gens sympas, souriants, prêts à rendre service. Lorsqu'on sentait la possibilité d'une arnaque, on restait méfiant, mais pas une seule fois on n'a eu de déconvenue. Les taxis, les hôtels, les restos, les agences, les bus, aucun problème. J'en suis à me demander si ceux qui se font arnaquer ne le méritent pas. Il est évident que si on est incorrect avec eux, ils doivent se venger à leur manière. Nous avons l'habitude de l'Asie et nous savons nous conduire. Le sourire est le premier sésame pur engager une discussion. Que ceux qui se plaignent aillent voir à Bali. Là ils verront des gens qui sont prêts à tout pour vous prendre votre fric.
Sur le pays lui-même, nous avons pris l'option de l'avion car le pays est très grand et on ne se sentait pas de faire des 16h de bus ou de train. A part Phu Quoc, il y a peu d'endroits pour se poser. Partout, c'est de la visite urbaine, à pied. C'est donc assez fatiguant, surtout en fin de voyage et ce n'est plus notre envie. Maintenant qu'on a vu, on peut dire que cela nous a plu, mais on n'a pas envie de revenir. A part la baie d'Along que l'on a manquée pour cause de mauvais temps, nous avons vu ce qu'il y avait à voir. Notre coup de coeur a été pour Can Tho et le Delta du Mékong. C'est ici que l'on voit vivre le Vietnam.

En conclusion, ce voyage s'est très bien passé, sans galère de transports, à part la suspension des ferrys pour Bantayan. Sur le plan financier, c'est le moins cher depuis 6 ans, en raison des conditions d'hébergement aux Philippines et en Thaïlande.

Si nous repartons, je réfléchirai à une autre forme de communication que le blog car cela demande du travail avec l'impression de prêcher dans le désert, vu le peu de réactions. Je constate aussi que le nombre de pages vues est en forte diminution.

A l'an prochain...peut-être.

Can Tho

Pour en finir avec Phu Quoc, c'est très bien pour glander sur la plage, mais sans bouger car le reste de l'île ne vaut pas le coup. Et puis, pour être juste, on s'est quand même goinfré de poisson et fruits de mer. Il y en a partout, à des prix sans concurrence.
Au lieu de rentrer directement sur Saigon, j'ai trouvé un vol pas cher pour Can Tho, au cœur du delta du Mékong. Ce dernier est notre coup de coeur de l'Asie. On l'a vu en Thaïlande, au Laos, au Cambodge. Quand il passe au Vietnam, il se divise en 4 bras majeurs, tous énormes. Le Mékong, c'est passionnant par la vie qu'il génère. Dans le delta, ce sont des norias de bateaux de tout tonnage qui vont et viennent. A Can Tho, il est tellement large que la ville est établie le long d'un affluent, le Brassac, qui vaut largement la Gironde à Bordeaux. D'ailleurs, Can Tho compte quand même 1,1 million d'habitants, plus grand que Marseille.
A notre arrivée à l'hôtel, on nous a proposé une virée en barque pour aller voir des marchés flottants. C'est classique mais on a entendu parler de gens qui se sont fait arnaquer. Après avoir bien discuté, on a pris un tour de 7h, de 5h30 du mat à 12h30. Un bateau privé pour nous deux avec une batelière, plus une guide parlant Français pour 50$. Ce n'est pas cher et le programme a été respecté à la lettre. Très bonne journée.

Les marchés flottants

La fabrication des nouilles de riz

Celle du tofu

Trang applique de la citronelle sur Annie

La fabrication des baguettes d'encens

Nous étions tellement satisfaits que nous sommes repartis le lendemain en voiture privée avec chauffeur, avec la même guide, pour 75$. De 8h30 à 17h.
Là encore le programme a été respecté. L'après midi, nous avons fait du vélo sur l'île de An Binh, près de Vinh Long. Je n'ai pas pris de photos, trop occupé à regarder où je mettais ma roue sur l'étroit chemin. Mais je peux vous garantir que nous avons fait une merveilleuse balade, façon bucolique.

Un élevage de grenouilles

La maison de Marguerite Duras, à Sadec

Le bac pour An Binh

Phu Quoc

Depuis Hoi An, un coup d'avion pour HCMV (Hoh Chi Minh Ville anciennement Saigon). C'est d'ailleurs comme çà que je l'appellerai, comme beaucoup de vietnamiens d'ailleurs. Puis un autre vol de Saigon à Phu Quoc. Si vous regardez la carte, c'est une île à l'extrème sud-ouest du vietnam, voisine et revendiquée par le Cambodge.
Il s'agit d'une soi-disant île tropicale paradisiaque. Il faut le dire vite.
Nous sommes dans un resort situé à 1km de la ville Duong Dong. Le resort est à grande majorité occupé par des vietnamiens friqués. Peu de russes, pas de ricains. Un vrai repos. L'inconvénient majeur, c'est son prix : 100 $. On explose le budget mais on a fait tellement d'économies depuis 3 mois qu'on peut se le permettre. De toute façon on n'a pas le choix. Tout est cher à Phu Quoc.

Le resort et sa plage

Duong Dong est situé au centre de l'île sur la côte ouest. Nous avons loué une moto 2 jours. Le premier pour aller à la plage paradisiaque de Bai Sao tout au sud. On a du se taper 20 km sur une piste avec ornières et gravillons. La plage est magnifique mais un restaurant attend les pigeons, ce qui gâche le décor. Chemin faisant on a vu au moins 3 projets pharaoniques à l'arrêt. Des lotissements en pleine nature avec projet de tour, oui oui comme à Doha.

Le lendemain, rebelote sur la route nord. Quelques jolies plages et un autre chantier.

Mais une fois sur le chantier, interdiction de pénétrer et de prendre des photos. Grâce au zoom j'ai quand même pu opérer. Tiens, tiens, comme c'est bizarre. Cela ressemble fort à des opérations similaires au Cambodge à mois de 100 km de là. N'y aurait-il pas là blanchiment d'argent chinois ou russe avec la complicité de fonctionnaires et de dirigeants vietnamiens. En effet, en dehors de la piste pour aller au sud, il y a une autoroute dont la seule utilité est de desservir les projets de construction. C'est l'histoire des ronds points en France, puissance 10.
La corruption est partout en Asie. Pas un seul pays où on ne nous a pas parlé de corruption.

Phu Quoc, ce n'est déjà pas terrible, c'est cher et cela va empirer. Je ne dis pas dépêchez vous d'y aller. Je dis, n'y allez pas du tout.

Mardi, nous volerons vers Can Tho, dans le delta du Mékong, passer 2 ou trois jours avant de rejoindre Saigon. On essayera d'aller chez Lulu la Nantaise, avec ses volets rouges...

Hoi An

Nous quittons Hué en bus pour Hoi An, située 30 km en dessous de Danang.
A entendre tous les voyageurs, c'est une ville extra. Nous on n'a pas trouvé, car c'est pourri par le tourisme intensif.
Il y a un centre historique, classé par l'Unesco, avec beaucoup de magnifiques vielles maisons chinoises, des petites rues piétonnes, une rivière sympa avec des ponts décorés. Tout cela serait formidable sans la présence de boutiques de souvenirs ou de tailleurs. Car la grande mode à Hoi An c'est de se faire habiller sur mesure pour un poignée de moules. C'est surtout intéressant pour les personnes avec embonpoint, ce qui n'est pas notre cas. (Vous avez remarqué que je n'ai pas parlé de grosses !)
A 4km du centre il y a deux plages, dont une absolument pourrie par les restos (menus en russe comme à Pattaya) et les transats. on peut dire qu'on y a fait notre plus mauvais repas de tout le voyage. Une honte.
Pou résumer, notre première impression est que Hoi An, c'est un peu St Trop, Lourdes et le Mont St Michel au mois d'Aout.
Heureusement, nous avons retrouvé des amis connus à Hanoi, Gérard et Dominique. C'est un couple qui inaugure leur retraite par un voyage de 7 mois. Pas moins. Nous avons fait un journée vélo entre la ville et la plage, dans les rizières et les maraichages de plantes aromatiques. Au milieu,, une halte gastronomique dans le meilleur resto de Hoi An (1er sur 364 restos dans Tripadvisor). Excellent. Cette journée nous a réconcilié avec Hoi An.
Voici les photos.

La vieille ville

 

Avec Gérard et Dominique

 

 Les maraichers

 

Un vieux couple adorable

Good Morning Vietnam

Hanoi

Aptès une heure et demie de vol avec VietJet, compagnie low cost vietnamienne, nous voici donc à Hanoi, dans la grisaille. Le trajet entre l'aéroport et la ville est triste. Il y a un petit brouillard dant on ne sait si c'est de la brume ou de la pollution. Nous arrivons au Vietnam sur la pointe des pieds avec tout ce qu'on a entendu. Gens pas sympas, toujours à vouloir te piquer ton fric et arnaqueurs.
L'hôtel est bien, à quelques pas de restos de rue où l'on mange sur de petites tables basses et où l'on est assis sur des tabourets ou des chaises en plastique encore plus bas. Le grand classique à Hanoi est la soupe de nouilles au boeuf. Pho Bo.
Le premier jour on fait du "walking street" sur un circuit du Lonely Planet. Ce qui frappe au premier abord, c'est la circulation démentielle de scooters et quelque voitures. Nous apprenons à traverser les rue au milieu d'un flot ininterrompu de scooters. Il faut oser se lancer, d'un pas décidé et ne pas s'arrêter. Les premiers vous passent devant puis les autres derrière quand vous avez atteint le milieu. Il faut leur faire confiance.
Le second jour nous allons visiter quelques sites genre Temple de la Littérature dédié à Confucius, le lac, l'opéra et nous assistons à un spectacle de marionnettes sur l'eau.
Devant la météo qui s'annonce très mauvaise, nous décidons de zapper la Baie d'Halong et nous prenons un avion pour Danang dans le centre du pays.

Confucius

 L'opéra

Danang

Grosse ville sans grand intérêt. On se balade dans la ville que l'on quitte le lendemain en train. Celui ci vient de Saigon et monte à Hanoi. 36 heures. Autant dire que c'est plutôt l'ambiance foutoir. Mais nous n'en avons que pour 2h30 pour atteindre Hué la capitale impériale.

Le départ de l'hôtel

Hué

Le trajet en train est magnifique. Voie ferrée en corniche en longeant la mer.

 Désolé, les vitres étainet trè sales.

Nous sommes logés au sud de la citadelle dans laquelle se trouve la cité impériale. Pour y aller, nous devons traverser la rivière des parfums. La première journée nous crapahutons dans cet immense site. La cité impériale ne nous pas tellement branché.

Le pont fait par Gustave Eiffel

La cité impériale

La circulation est semblable à Hanoi mais le lendemain nous décidons de louer un scooter. On se lance. En ligne droite çà va à peu près à condition de faire attention à ceux qui doublent par la droite, à ceux qui débouchent sans regarder (100/100 des conducteurs), à ceux qui roulent en sens inverse, à ceux qui réparent leur vélo en plein milieu de la chaussée. Mais dans les carrefours cela se complique. Pas de priorité et on va au plus court. Il y a forcément un conflit au milieu.  Et là, c'est  comme à pied. Il faut faire confiance aux autres.

On profite du scooter por aller un peu à la campagne voir une plage située à 26 km. On a fini par la trouver et manger un calamar aux herbes. Riz, rice, ils ne comprennent pas. On a vu une bizarrerie. Sur 15 km et peut-être plus, il y a un dune située entre la route et la plage, couverte de monuments funéraires d'uun style très bariolé.

On n'a pas d"explication car il ne faut pas compter sur le Lonely Planet pour vous en fournir. Même pas une carte de la région, même pas une carte complète de Hué. On vous indique comme incontournable une pagade sans décoration et fermée. Heureusement j'ai Google Maps et le Gps sur mon smartphone.

A ce propos, le Vietnam est vraiment le paradis des touristes connectés. J'ai acheté une carte SIM avec 1 mois de 3G+ illimité pour 3€ !! Et du 3G il y en a partout. a la plage perdue, dans le train, etc. C'est quand même pratique pour voir le résultat du PSG ! Quand au Wifi de l’hôtel, 15M en DL, 14M en UL.